Mythe ou réalité ?
La violence conjugale est un problème d’ordre privé. On règle ça en famille.
MYTHE ou RÉALITÉ ? (Mythe) La violence conjugale est un problème d’ordre social. De plus, elle est en partie criminelle. Les voies de faits, le harcèlement, les menaces de mort et la fraude sont des actes criminels punis par la loi. Il est de notre devoir d’agir contre la violence.
Les femmes provoquent la violence.
MYTHE ou RÉALITÉ ? (Mythe) Personne ne provoque la violence. L’homme seul choisi de l’exercer. Il est responsable de son comportement. Même si sa conjointe le pousse soit disant à bout, il y a toujours d’autres possibilités de régler les conflits que d’utiliser la violence.
Aider les femmes violentées ne sert à rien, elles y retournent.
MYTHE ou RÉALITÉ ? (Mythe) Aider les femmes ne sert pas à rien, nous leur offrons des outils pour l’avenir. La rupture amène chez la femme beaucoup d’ambivalence, de peurs, de craintes. Elles doivent recommencer à zéro. Les nombreuses ruptures font partie du processus pour ce sortir de l’emprise et la domination du conjoint.
Les hommes exerçant de la violence conjugale sont violents dans toutes leurs relations (travail, amitié).
MYTHE ou RÉALITÉ ? (Mythe) La majorité des hommes ne sont pas nécessairement violents dans les autres relations. Ils le sont dans leur relation de couple car ils considèrent avoir le « droit » d’agir ainsi avec leur conjointe mais non dans d’autres sphères de leur vie. Le fait de ne pas exercer la violence à l’extérieur contribue à maintenir le contrôle à l’intérieur du couple et à convaincre la femme qu’elle est à l’origine des comportements de son conjoint.
La violence conjugale est une maladie.
MYTHE ou RÉALITÉ ? (Mythe) Dire que la violence conjugale est une maladie déresponsabilise le geste commis par l’agresseur. De plus, si la violence était une maladie, il existerait une médication qui guérirait ce problème. Malheureusement, cela n’existe pas. La violence est un problème de comportement.
Après sa participation à une thérapie, l’homme a réglé son problème de violence.
MYTHE ou RÉALITÉ ? (Mythe) Il est possible suite à une thérapie que le conjoint violent cesse de l’être. Pour réussir une thérapie la personne doit reconnaître qu’elle a un problème et le faire pour elle-même, ce qui souvent n’est pas le cas des conjoints violents. De plus, si cela réussit il reste toujours avec une certaine vulnérabilité face à la reprise des anciennes habitudes. C’est un travail sur soi continuel.
L’alcool est la cause de la violence conjugale.
MYTHE ou RÉALITÉ ? (Mythe) L’alcool n’est pas la cause, mais un déclencheur parmi tant d’autres. Même suite à une thérapie pour consommation, le conjoint peut continuer d’utiliser des comportements violents.
Lorsque nous allons en maison d’hébergement les intervenantes nous forcent à quitter notre conjoint.
MYTHE ou RÉALITÉ ? (Mythe) Venir ou pas en maison d’hébergement est un choix personnel. Une fois arrivée à la maison, la femme peut décider de retourner chez le conjoint et ne sera pas jugée par les intervenantes. Si elle a besoin, elle pourra également revenir.
Elles restent parce qu’elles aiment ça.
MYTHE ou RÉALITÉ ? (Mythe) Les femmes maintiennent leur relation pour des raisons variées et complexes. Elles espèrent que l’homme qu’elles aiment changera, elles croient à ses promesses, se sentent coupables de briser le noyau familial, elles ont peur des menaces (financières, garde des enfants, de mort, etc.), elles n’ont pas le réseau familial ou social et/ou les ressources financières nécessaires pour s’en sortir seules.
La majorité des femmes violentées par leur partenaire sont pauvres et peu scolarisées.
MYTHE ou RÉALITÉ ? (Mythe) Tant chez les québécoises d’origine que les femmes d’autres cultures, la violence conjugale n’a pas de visage précis quant au niveau de l’instruction, de l’âge et du statut socio-économique. Les femmes violentées par leur partenaire se retrouvent partout.